Lorsque l'on parle de rénovation énergétique en copropriété, l'accent est souvent mis sur l'isolation thermique et le chauffage. Cependant, un aspect tout aussi crucial, mais souvent négligé, est la ventilation. Un système de ventilation efficace joue un rôle essentiel non seulement dans la préservation de la santé des occupants, mais aussi dans la performance énergétique globale du bâtiment. Cet article explore les différentes options de ventilation en copropriété, leurs avantages, les obligations réglementaires, ainsi que les raisons pour lesquelles leur optimisation est essentielle dans tout projet de rénovation énergétique.
Les différents systèmes de ventilation en copropriété
En copropriété, il existe plusieurs types de ventilation, allant des systèmes simples comme la ventilation naturelle aux solutions plus sophistiquées telles que la ventilation mécanique contrôlée (VMC). Tous ces systèmes de VMC peuvent être installés à l’échelle individuelle ou collective, en fonction des besoins et des contraintes du bâtiment. Que ce soit pour une VMC simple flux, hygroréglable ou double flux, ces systèmes permettent une gestion adaptée à chaque copropriété.
Aperçu des principaux systèmes disponibles :
1. La ventilation naturelle
La ventilation naturelle repose sur l'effet cheminée : l'air chaud, plus léger que l'air froid, remonte naturellement et s'échappe par des conduits ou grilles d'aération. Ce système est simple à mettre en œuvre, mais il est souvent inefficace dans les bâtiments modernes bien isolés, où un contrôle plus rigoureux du renouvellement d'air est nécessaire.
2. La ventilation mécanique contrôlée (VMC) simple flux
La VMC simple flux assure un renouvellement constant de l'air intérieur en aspirant l'air vicié des pièces humides (salles de bain, cuisines) et en le rejetant à l'extérieur. Ce système, particulièrement courant en copropriété, est efficace pour prévenir l'humidité et la condensation, bien qu'il puisse entraîner des pertes de chaleur, car l'air neuf n'est pas préchauffé.
3. La VMC hygroréglable
Cette variante de la VMC ajuste automatiquement le débit d'air en fonction du taux d'humidité dans le logement. Elle est plus performante que la VMC simple flux car elle permet une gestion fine de l'humidité tout en réduisant les pertes énergétiques. Les systèmes hygroréglables sont recommandés pour les bâtiments où une performance énergétique accrue est recherchée.
Il existe deux types de VMC hygroréglables :
- VMC hygroréglable type A : Le débit d'air est réglé en fonction de l'humidité uniquement au niveau des bouches d'extraction, situées dans les pièces humides (cuisine, salle de bain, WC). Les entrées d'air, situées généralement dans les pièces à vivre, ont un débit d'air fixe. Ce type de VMC est un bon compromis entre efficacité et coût.
- VMC hygroréglable type B : Contrairement au type A, la VMC hygroréglable de type B régule le débit d'air à la fois aux bouches d'extraction et aux entrées d'air. Cela permet une gestion encore plus précise de l'humidité dans le logement et une meilleure optimisation des échanges d'air, ce qui en fait une solution plus efficace sur le plan énergétique, mais également plus coûteuse.
Ces deux types permettent de mieux adapter la ventilation aux besoins réels du bâtiment en fonction de l'humidité intérieure, mais la VMC type B est plus performante et recommandée pour des projets de rénovation énergétique visant à minimiser les pertes thermiques.
NB : À l’inverse, les VMC qui conservent un débit d’air constant sont appelées « autoréglables ».